Etre maman d’un petit garçon, c’est…
Se recevoir des jets de pipi quand on le change bébé,
Jouer aux petites voitures, connaître tous les noms des voitures Cars,
Savoir monter des Lego, des circuits et compagnie,
S’arrêter dans la rue pour regarder un chantier, les pompiers, la police,…
Envier la mode fille car le choix est plus vaste mais s’éclater tout de même à l’habiller
Devoir l’amener tous les 2 mois chez le coiffeur
Essuyer le pipi dans les toilettes parce-qu’il en a mis partout…
Recevoir des câlins bisous et entendre « t’es belle maman »
Constater qu’il veut parfois prendre la place de son père (le fameux complexe d’Oedipe),
Porter un regard amusé sur lui quand il veut montrer sa force
« Regarde ce que je sais faire » ou « Regarde comme je suis fort »
Devoir canaliser cette boule d’énergie et de testostérone et faire face à sa force surhumaine pendant les crises de colère !
Entendre très souvent « Mamaaaaaan t’es où ? » même quand je disparais quelques secondes de son champ de vision
Frôler les crises cardiaques, être stressée par l’agitation incessante, l’impulsivité, l’agressivité, l’imprudence
et le côté casse cou, que ce soit au square, au supermarché,…
Lui apprendre l’égalité homme-femmes et le respect de tout être vivant,
Ne pas l’empêcher de jouer à des « jeux de fille »,
Lui dire qu’il a le droit de pleurer, j’entends encore des remarques « tu es garçon, c’est les filles qui pleurent »…
L’aider à développer son côté féminin avec la sensibilité, l’intuition, l’empathie et la compassion
Recevoir des preuves d’amour tous les jours, un bisou, une petite fleur ramassée au parc,
Entendre des « Moi aussi ze t’aime à l’infini…! »
Pour être honnête, j’avais été déçue quand j’avais appris le sexe de mon bébé à l’échographie. Je voulais une fille, parce-que je voulais plus de douceur, j’avais justement peur de ce côté casse-cou et chahuteur. Alors oui bien sûr, il y a aussi des filles casse-cou, comme je l’entends à chaque fois que je fais la remarque !
C’est pas toujours facile, parce-qu’éduquer un garçon reste plus difficile (oui, je l’ai même lu dans Tout se joue avant 6 ans). Encore une fois, il y a des exceptions, je ne dis pas le contraire.
J’avais peur de ne pas savoir comment faire avec un garçon, je suis la cadette d’une fratrie de 3 soeurs. A la maison, c’était un peu girl power, même si j’étais un peu garçon manqué et que j’aimais bien jouer à des jeux de garçon. Je me suis éclatée avec mon cousin, jouer aux petites voitures, faire des jeux d’aventure et d’exploration à la campagne, conduire sa petite moto à travers les champs, aller à la pêche,… Je pense que petite, j’avais compris la difficulté d’être une fille, compris que les garçons avaient plus de liberté de tout.
Je pense que depuis assez jeune, face à ces inégalités, injustices, stéréotypes, j’enviais les garçons, surtout ce jour où j’ai eu mes règles pour la première fois, quand j’étais en 5ème. J’avais pas envie, et je râle encore maintenant quand j’ai mes règles ! C’est pénible…
Je me suis toujours mieux entendue avec les garçons, ils sont peut-être moins compliqués, plus francs, plus spontanés moins fourbes et jaloux ! Et pourtant je suis une féministe dans l’âme.
La sage-femme sophrologue que j’avais rencontré pendant ma grossesse, m’avait dit quelque chose qui m’avait marquée. Mon côté garçon manqué viendrait du fait que mon père souhaitait un garçon pour son deuxième enfant. Et que finalement, j’ai eu un fils pour donner le fils à mon père, fils que je n’ai pas été !
Finalement, je suis très heureuse d’avoir eu un fils. Il y a peut-être moins de projections puisque le sexe est différent.
Mais quelques fois, je me pose des questions sur l’éducation que je lui ai donnée et que je lui donne, peut-être suis-je trop dure envers lui et son agitation… Toujours essayer de trouver le juste équilibre, ni trop, ni trop peu…
En tout cas, nous avons tous une polarité féminine (yin) et masculine (yang) en nous, qui est plus ou moins équilibrée…
Ce sujet du féminin sacré et du masculin sacré m’intéresse beaucoup, j’aimerai développer le sujet, à travers d’autres articles sur le blog.
J’en profite pour vous partager la vidéo réalisée par La Fondation des Femmes. La campagne « Tu seras un homme mon fils » a été lancée pour sensibiliser la société, à la question de l’éducation des garçons dans la lutte contre les inégalités et les violences faites aux femmes.
N’hésitez pas à me partager votre avis, point de vue, expérience, ressenti,…
Bonjour
Quel bel article merci. Je suis actuellement enceinte de mon premier enfant et je viens d’apprendre que ce sera un garçon…
Je suis issue d’une famille de femmes, tous mes cousins ont eu des filles et j’étais presque persuadée que ce serait aussi forcément mon cas. Rassurée par le sentiment d’avoir une fille, par le fait que ça aurait plus de sens pour moi. Et bien non, ce sera un garçon et je n’arrive pas à comprendre quel message je dois lire là.
Les réactions quand je l’annonce sont aussi parfois déroutantes, beaucoup de stéréotypes ont parfois la dent dure. « Un garçon, c’est forcément plus turbulent et brute, moins communicatif, moins travailleur…. » Cela renforce certaines inquiétudes alors que c’est au contraire le moment où j’aurais le plus besoin d’être rassurée. Votre article m’aide un peu à mieux l’appréhender, merci.