Ces deux livres s’adressent aux enfants de 5 à 12 ans pour leur faire découvrir le yoga, la méditation et la pleine conscience.
Je trouve qu’ils sont très bien conçus et illustrés : Om le chien présente des postures de yoga et les enchaînements, Moksha l’éléphant nous propose des exercices de respiration, de méditation, de pleine conscience. Je ne suis pas sûre que les livres séduisent un enfant de 12 ans, car les dessins et certains contenus sont assez enfantins, je pense plutôt à un public âgé entre 4 et 6 ans, 8 ans max.
- TRIVEDI, Ira (Auteur)
- TRIVEDI, Ira (Auteur)
Ces livres sont parfaits pour Noah qui est une vraie pile électrique, qui a du mal à canaliser son énergie et à lâcher prise.
Il souffre de troubles du sommeil depuis presque 1 an maintenant. Il ne s’endort pas avant 22h le soir et ne veut plus trop faire de siestes. J’ai essayé beaucoup de choses pour le relaxer avant le coucher mais rien ne fonctionne…
Son mental est envahi de pensées, comme moi, comme le dit le dicton les chiens ne font pas des chats ! Si j’avais un bouton OFF pour Noah et moi, ce serait tellement salvateur pour notre bien-être au quotidien et notre sommeil.
Alors je tente le yoga avec lui quelques fois avant le coucher., le yoga apaise l’esprit, soulage la tension et la colère.
Nous faisons quelques asanas après un petit échauffement. Il regarde les dessins et je lui explique comment faire les positions, cela lui plaît de le faire avec moi.
On se met sur le tapis de sa chambre et on fait quelques postures. Il a un peu plus de mal avec les exercices de respiration et de méditation, peut-être quand il sera un peu plus grand, il n’a pas tout à fait 4 ans. Par exemple, il a des difficultés à inspirer par le nez et souffler par la bouche mais ça va venir si on s’entraîne souvent. Et synchroniser respiration et posture de yoga n’est pas facile mais il faut un peu d’entraînement.
A la fin du livre sur le yoga, il y a des programmes de leçons en 5, 10, 20 ou 40 minutes. Nous avons commencés par un programme de 10 minutes et je vais allonger la durée au fil du temps.
Concernant la pleine conscience, j’essayais déjà de lui apprendre avant de recevoir le livre et mon chéri aussi, notamment au moment du coucher, quand il demandait à Noah de se remémorer les chouettes moments de la journée.
Mon fils est une tornade, il veut toujours faire ou apprendre quelque chose, pose toujours des questions, veut remplir les vides et les temps morts car cela l’angoisse, même si j’essaie de lui apprendre l’ennui mais je n’y arrive pas ! Il pense à la chose que l’on ou qu’il va faire après, il veut toujours être occupé.
La pleine conscience c’est vivre le moment présent, c’est être impliqué dans la tâche que l’on est en train de faire, c’est développer la conscience de soi et des autres.
Il arrive plutôt bien à rester concentré sur des tâches relativement courtes si ça lui plaît : quand il regarde un dessin animé (plutôt court), quand on fait des petits exercices sur ses cahiers, quand on fait une activité manuelle, quand on fait un gâteau, quand on arrose les plantes, quand il fait de la pâte à modeler ou que c’est une nouvelle activité qu’il ne connaît pas et que ça l’intéresse.
On pratique la pleine conscience quand on part en balade à la campagne, on ramasse des châtaignes et des feuilles mortes, on observe les insectes, on écoute les sons de la nature, on prend le temps, on respire, on fait une pause.
Pour ma part, je pratique mieux la pleine conscience à la campagne plutôt qu’en ville, où la pollution sonore et visuelle est permanente et que les sources de distraction sont plus nombreuses.
Mais on peut aussi pratiquer la pleine conscience en effectuant des actions simples de la vie quotidienne : le brossage de dents, les activités manuelles, les jeux, la marche,… et durant les repas. Noah est un enfant qui aime manger, cuisinier, goûter à de nouvelles saveurs et les repas chez nous sont toujours pris sur la table à manger, sans la télévision en arrière fond. Souvent il va remercier pour le repas que j’ai cuisiné ou que son père a cuisiné et nous va faire des compliments quand il trouve ça bon. Il a vraiment une culture du goût développée et j’espère qu’il la gardera. Avec mon mini potager sur le balcon, le poulailler et le potager chez ses grands-parents, il sait comment poussent les fruits et les légumes, d’où proviennent les oeufs,… Je trouve que c’est important.
J’essaie aussi depuis peu, de lui faire prendre conscience de ses émotions qu’il a du mal à comprendre et à gérer.
Dernièrement, j’ai acheté des livres sur la gestion des émotions que je vous présenterai dans un autre billet. J’ai l’impression que cela l’a aidé un peu. Prochainement, on va réaliser des cartes d’humeur pour qu’il puisse piocher la carte qui correspond à son émotion ou sentiment.
Ira Trivedi a étudié le yoga tout autour du monde et dirige le Centre de Yoga – L’Ecole Acharya du Centre Sivananda Vedanta en Inde. Elle est la fondatrice de Namami Yoga, une ONG indienne qui aspire à enseigner le yoga aux enfants défavorisés.
Apprendre la méditation aux enfants, c’est leur faire un vrai cadeau qui les aidera beaucoup dans la vie. D’ailleurs, les preuves scientifiques des bienfaits de la méditations s’accumulent. Je suis convaincu que dans plusieurs années, la méditation à l’école sera aussi naturelle que le sport à l’école. Il ne manque plus qu’une initiative politique pour l’instaurer. Voici d’ailleurs une pétition pour encourager les politiciens dans ce sens :
https://www.change.org/p/introduire-la-m%C3%A9ditation-la%C3%AFque-%C3%A0-l-%C3%A9cole
Pour être franche, je n’ai jamais vu d’enfant de mon entourage faire du yoga ou de la méditation. Cependant, je trouve que c’est une très bonne idée de les initier tôt à ces activités.